Boucle du château - Villandraut - Gironde Tourisme - 15,8 km





Description
Randonnée proposée par Gironde Tourisme, plus d’info sur www.gironde-tourisme.fr/sur-place/balades/la-gironde-a-pied/les-plus-belles-balades-de-gironde-tourisme/
Un tour des curiosités de Villandraut s’impose pour connaître le château, l’église et l’ancienne voie ferrée.
Ensuite le circuit de 15,8 km conduira le randonneur à travers de vastes étendues de pins et de champs vers le village de Noaillan, sa belle église romane et son vieux château. Le chemin du retour longe le Ciron, ses eaux brunes et chantantes et ses berges ombragées en font un itinéraire pédestre très agréable.
Exporter et partager
Informations techniques

Plan IGN

Photos aériennes / IGN

Carte des pentes (plan IGN)

Open Street Map
Point de départ
Points d'intérêt et informations parcours

1
Étape 1
L’église Saint-Martin
Après la démolition de l’église d’origine qui tombait en ruine, une nouvelle est rapidement construite entre 1865 et 1866. Dédiée à Saint-Martin, elle est de style néogothique, avec un plan en croix latine, dotée d’une nef à deux travées, précédées d’un clocher porche.
De splendides vitraux laissent entrer la lumière, ils sortent des ateliers de Joseph Villet et illustrent l’élection du pape Clément V, la fondation de la cité des papes en Avignon, la vie de Saint-Martin, du christ et de la vierge Marie, ainsi que la famille du généreux donateur, le comte de Sabran-Pontevès.

Thématique : 33 Voie verte Mios Bazas
La voie verte entre Mios et Bazas a été aménagée sur une ancienne voie ferrée. Elle passe par Villandraut où deux curiosités méritent le détour :
L’ancienne gare de Villandraut
La voie de chemin de fer d’intérêt local des chemins de fer économiques entre Le Nizan et Saint Symphorien passait par Villandraut et les trains s’arrêtaient à la gare dont un côté était aménagé pour les voyageurs, dans une salle de 72 m² avec guichets de vente, service pour les bagages, magasin et bureau, et l’autre pour les marchandises dans la halle attenante où étaient stockés le bois de pins et les produits résineux en attente de chargement.
Les derniers voyageurs sont montés dans ce train en 1950 et les marchandises en 1978, l’ensemble est maintenant propriété privée.
Le pont ferroviaire sur le Ciron
Ce pont métallique de 15 m de longueur enjambe le Ciron. Il a été construit en 1870-1871, comme celui d’Uzeste selon les techniques développées par Gustave Eiffel et Charles Nepveu. C’est l’un des plus beaux ouvrages conçus sur cette voie ferrée, en parfait état de conservation.
2
Étape 2
Le château de Villandraut
Élu pape sous le nom de Clément V en 1305, Bertrand de Got, né à Villandraut se devait de posséder une demeure digne de son rang. Financés grâce à l’argent tiré des caisses pontificales, les travaux sont rondement menés, de 1305 à 1312. Le château est à la fois un ouvrage de défense, avec les tours de garde percées d’archères en croix pattée, la herse surmontée d’assommoirs, les fossés inondables à franchir sur un pont basculant, un chemin de ronde muni de trous de boulin permettant de percher les archers en haut de la muraille sur des hourds en bois... et un logis confortable, dont les pièces sont réparties autour de la cour centrale. Le premier étage, étage noble est doté de grandes ouvertures, et les pièces possédaient chacune une grande cheminée. Grand luxe pour l’époque, les latrines sont nombreuses et accessibles. Le château de Villandraut est une œuvre de prestige destinée à asseoir la puissance du nouveau pape et de sa famille dont certains membres occupent un rôle important au sein de l’église.
Après la mort de Clément V, le château passe aux mains des Durfort, fidèles au parti des Anglais. Puis, il est pillé pendant les guerres de religion et en 1592, alors qu’il est occupé par les ligueurs, l’artillerie du roi de France le pilonne et il est promis à la destruction. Le roi Henri IV annule cette décision et la famille Lalande réaménage l’édifice en ruine à partir de 1600. Les Révolutionnaires lui portent le coup de grâce.
L’association Adichats gère aujourd’hui l’édifice, le fait visiter et organise des évènements, sous la houlette du propriétaire, le promoteur Norbert Fradin.
3
Étape 3
Noaillan
Le village est connu pour les vestiges gallo-romains et mérovingiens découverts lors des fouilles archéologiques. Dès 1844, un cimetière de l’antiquité tardive était mis à jour, puis en 1960 dans la cour du château des tuiles, des carreaux et des fragments de marbre de couleur. Enfin, un sarcophage trapézoïdal contenant deux squelettes a été relevé près de l’église. Ces découvertes prouvent l’existence d’une villa gallo-romaine, à laquelle a succédé un sanctuaire mérovingien, entouré d’un cimetière.

4
Étape 4
La croix monumentale
Sur le chemin conduisant à l’église, la croix en pierre du XVIIIe siècle en remplace une bien plus ancienne.
Le château de Noaillan
La seigneurie de Noaillan, sous la coupe de l’évêché de Bazas s’arrêtait au Ciron. La famille de Noaillan a initié la construction du Castelnau entouré d’une épaisse muraille, cantonnée de deux tours et englobant l’église. Les logis en ruine remontent au XVIe siècle, ainsi que la tour ronde à canonnières. Les autres bâtiments ont été construits entre le XVII et le XIXe siècle, sur des caves voûtées, dont la plus ancienne comporte une voûte à croisée d’ogives.

5
Étape 5
L’église Saint-Vincent
D’abord église du château, depuis le XIIIe siècle, elle a remplacé l’église paroissiale au XIXe siècle dédiée à saint Vincent, patron des vignerons.
Elle a une structure romane avec un chevet à trois absides, une nef unique terminée par un mur clocher de la même largeur. L’escalier latéral dans la tourelle accède aux cloches au-dessus de la corniche supportée par des modillons lisses à deux rouleaux.
Les chapiteaux supportant les arcs en plein cintre de l’abside sont décorés de feuillages. Le chevet a été fortifié au cours de la guerre de 100 ans puis lors des guerres de religion.
La porte seigneuriale du XVIe siècle ouvrait directement de la nef sur la cour du château, elle est aujourd’hui murée. Sa décoration de style renaissance est naïve, jambages ornés de pilastres à bossages et linteau décoré de balustres engagés avec boules d’amortissement.

6
Étape 6
Le Ciron
Long de 97 km entre Lubbon (Landes) et Barsac, le Ciron est bordé d’une végétation unique en son genre : la forêt galerie.
Le chemin longe la rive droite de la rivière sur laquelle se penchent en une voûte harmonieuse, chênes, hêtres et aulnes. Oiseaux, insectes, papillons et libellules prolifèrent et font du lit de cette rivière une niche de biodiversité. Parmi les espèces rares, les berges du Ciron abritent la loutre et la tortue cistude.
Le Ciron était autrefois une artère laborieuse, meuniers et lavandières utilisaient le courant chacun à leur manière et les pêcheurs régalaient leurs clients de gardons, brochets et truites . Plus locale, l’activité de transport de bois par flottage sur radeaux était pratiquée sur le Ciron et Villandraut en était un centre névralgique avec ses 5 magasins ou entrepôts localisés près du pont. Les radeaux étaient acheminés jusqu’à Barsac, puis le bois était chargé sur des bateaux. Des pins maritimes des Landes sont allés ainsi jusqu’au Pays de Galles pour servir de poteaux de mines. Quelques aménagements de la rivière ont été nécessaires : plan incliné maçonné à Villandraut, passage protégé au droit des moulins, endiguements rocheux et chemin de halage.

7
Étape 7
La villa Bel-Air
Cette villa de la fin du XIXe siècle peinte en rose est bien visible depuis la berge du Ciron. Elle rappelle les villas d’Arcachon avec ses toits pointus, son entrée à colonnes et ses boiseries ciselées. La tour construite à côté est en fait un château d’eau destiné à amener l’eau courante dans la maison.
Informations sur les auteurs
33000 Bordeaux
