GR® 655





Description
Le GR® 655 est un chemin du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, dit « voie de Tours », celui qui comporte le moins de dénivelée. Il est balisé en rouge et blanc. Depuis Paris, au pied de la tour Saint-Jacques, il se sépare en deux branches – une passant par Orléans et l’autre par Chartres _, qui se rejoignent à Tours pour emprunter un passage bien connu depuis le Moyen-Âge vers les Pyrénées. Il entre dans le département de la Gironde au nord-ouest, sur la commune de Pleine-Selve, longe la rive droite de l’estuaire de la Gironde jusqu’à Bordeaux puis se dirige plein sud en traversant le parc naturel des Landes de Gascogne. L’itinéraire est ponctué de belles curiosités comme la citadelle de Blaye et le village médiéval de Bourg-en-Gironde. La traversée de Bordeaux passe par quelques monuments classés au patrimoine de l’UNESCO et le sud de l’itinéraire sillonne l’immense forêt de pins plantée au XIXe siècle, jalonnée de sites à la mémoire des nombreux pèlerins qui ont marché sur ce chemin.
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Informations techniques

Plan IGN

Photos aériennes / IGN

Carte des pentes (plan IGN)

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Point de départ
Points d'intérêt et informations parcours
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Étape 1
Le passage du ruisseau de Taillé marque l’entrée dans le département de la Gironde, sur la commune de Pleine-Selve. Traverser le village par la route. Sur la gauche, au milieu des vignes, se dresse[ l’ancienne abbaye des Prémontrés, dont la chapelle a été restaurée]. Continuer sur la route en direction de Saint-Palais, où [la belle église romane du XIIe siècle rappelle le style roman saintongeais. Remarquer au passage quelques modillons sculptés typiques de l’iconographie moyenâgeuse]. Poursuivre sur de petites routes et des chemins entre les vignes en direction de Saint-Caprais-de-Blaye. L’itinéraire se poursuit vers Saint-Aubin-de-Blaye. Traverser le village et poursuivre sur la route. On franchit alors le canal des moulins au droit d’une minoterie du XVIIIe siècle, puis la Livenne. Poursuivre jusqu’à Étauliers, l’itinéraire y rejoint la voie verte, aménagée sur l’emprise d’une ancienne voie ferrée menant jusqu’à Blaye.

Thématique : 33 La villa gallo-romaine de Plassac
Découverte par hasard en 1883 lors des travaux de reconstruction de l’église, les vestiges sont rapidement identifiés. Des fouilles sont organisées en 1962,1975, 1978 et 1982.
Le Conseil Départemental de Gironde en est propriétaire et a entrepris la mise en valeur du site : restauration des mosaïques, aménagement des cheminements…
3 villas se sont succédé abritant de riches propriétaires terriens :
la villa maritime construite vers 20-40 après J.-C. sur le modèle des palais maritimes de l’Italie centrale. Un vaste hémicycle fait face à l’estuaire avec une immense salle à manger de 70 m², puis à l’arrière s’alignent des bâtiments ouvrant sur une cour.
la villa de 100-120 après J.-C. La salle à manger belvédère est conservée, un patio central est créé autour duquel s’organisent les appartements. L’entrée se fait par le nord, avec un grand bassin d’ornement et un double portique, avant d’accéder au grand vestibule. La décoration est en marbre des Pyrénées pour les pièces ordinaires et d’Orient ou d’Afrique pour la salle de prestige.
la villa du 4e au 6e siècle. Les salles est sont exhaussées pour créer un hypocauste (chauffage par le sol). La partie nord devient des entrepôts ou des magasins. Le logement des propriétaires est resserré à l’est. Des thermes datent aussi de cette époque ; ils sont en partie sous l’église. L’ensemble présente une architecture absidée, typique du IVe siècle en Vénétie. Les mosaïques de l’école d’Aquitaine ont un canevas géométrique et représentent des végétaux : artichauts, fleurs…
Le musée du Vieux Plassac rassemble les objets découverts lors de fouilles : morceaux de peinture murale, mosaïques, outils, pièces de monnaie, céramiques, objets de toilette, bijoux, statues…

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Étape 2
Étauliers.
[Son nom vient du latin stabulum qui désigne un gîte, un endroit où l’on peut dormir ; et c’est tout à fait approprié car le village est situé sur la voie romaine qui reliait Saintes à Bordeaux via Blaye, utilisée pendant plusieurs siècles. Les pèlerins de Compostelle pouvaient d’ailleurs s’arrêter à l’hôpital tenu par des religieux en bordure de la route. La route royale puis la RN 137 ont pris le relais de la voie romaine et des hôtes prestigieux ont fréquenté les auberges et services de diligence implantés ici : François Ier, le cardinal de Richelieu ainsi que l’empereur Napoléon Ier et l’impératrice Joséphine.]
[Côté gastronomie, Étauliers est renommé pour ses asperges cultivées dans les terres humides et ensoleillées. Une fête de l’asperge a lieu tous les ans, au mois d’avril.]
Poursuivre sur la voie verte jusqu’à Saint-Martin-Lacaussade. [Le terme Lacaussade (la chaussée en occitan) signifie que le village se situe lui aussi sur la route historique.]
Emprunter des chemins de vignes puis une route jusqu’au bastion de la citadelle de Blaye.

Thématique : 33 Bourg-en-Gironde
Un petit tour des curiosités de Bourg-sur-Gironde s’impose. Dès l’entrée dans le village, l’ambiance médiévale est donnée par les remparts et les portes qui donnent accès aux charmantes et sinueuses ruelles et aux places. Les portes de l’Esconge à l’est et de la Mer au sud sont restées intactes. La porte de la Gouttinière était à l’origine l’évacuation des égouts de la ville, le percement d’un escalier a permis d’assainir ce quartier.
Le site de la Citadelle, à l’ouest de la ville, est occupé par une charmante demeure en pierre du début du XVIIIe siècle. Elle succède à de nombreuses péripéties dont les témoignages sont enfouis dans le sol. La salle des gardes, sous le château, est un vestige de l’ancien château-fort qui connût moult batailles. Un souterrain cavalier, percé par le duc d’Epernon, relie toujours le château au bas de la falaise, en face du port ; il permettait l’approvisionnement de la garnison ou de s’échapper très discrètement en cas de conflit. Des cuves à pétrole ont même été creusées lors de l’occupation allemande.
Le tour du parc et du château permet d’accéder à la terrasse et au point de vue sur la Dordogne et la presqu’île d’Ambès et d’admirer les dépendances qui abritent aujourd’hui le musée des calèches.
Tout proche de la citadelle, se dresse le pigeonnier dont les lamiers (ceinture en pierre à rebords à mi-hauteur de l’ensemble) empêchaient les rongeurs d’y pénétrer.
Les « escaliers du roi » rejoignent le bas de la falaise et la place du district. Ce nom est sans doute lié au séjour du Dauphin, futur Louis XIV avec la Reine, le cardinal Mazarin et toute la cour en 1650.
Depuis la place du District, la vue sur la Dordogne est imprenable. S’y trouvent également deux canons et une stèle en hommage à François Daleau, célèbre Bourquais qui a découvert la grotte de Pair-non-Pair ornée de gravures pariétales en 1881.
Les bâtiments de deux anciens couvents, les Ursulines pour les femmes et les Récollets pour les hommes, abritent aujourd’hui l’écomusée du Bourgeais.
Sur la Place de la Libération, se dressent les halles et l’hôtel de la Jurade, surmonté de la cloche municipale, où s’est installé l’office du tourisme.
Dans la ville basse, se sont développées les activités économiques : le port était très fréquenté au XVIIIe siècle, on y pratiquait le commerce du vin, des pierres extraites des carrières du coteau et de bois. Deux verreries y ont fabriqué des bouteilles.
Le lavoir municipal a gardé son caractère authentique.

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Étape 3
La citadelle de Blaye.
[Vauban est le commissaire général des fortifications de Louis XIV. Ce dernier lui demande d’assurer la défense du territoire, de faire de la France « son pré carré ».]
[Pour protéger Bordeaux, il visite les fortifications existantes à Blaye et constate que la portée des canons ne permet pas de couvrir toute la largeur de l’estuaire. Il décide donc d’adapter le site de Blaye et de le compléter avec le Fort-Médoc à Cussac, implanté sur l’autre rive de l’estuaire, ainsi que le fort Pâté construit sur une île entre les deux. Les trois sites constituent le « verrou de l’estuaire ».]
[La colline de Blaye est fortifiée depuis l’époque gallo-romaine. Un premier château est érigé vers 1200, suivi d’un grand mur vers 1330 et complété par la défense des fossés, combinée aux équipements pour l’artillerie au début du XVIe siècle. Attaqué par les protestants pendant les guerres de religion et réparé, il est « fort en guenilles » quand Vauban s’y rend en 1685. Son projet reprend l’existant et y ajoute quatre bastions, trois demi-lunes protégeant les voies d’accès. Le tout est ceinturé par de larges douves, elles-mêmes protégées par un chemin couvert et un glacis. Les travaux durent seulement 3 ans entre 1686 et 1689.]
[Afin d’améliorer la visibilité et de dégager l’espace de tir devant les canons, l’ancienne église Saint Romain a dû être détruite, faisant probablement disparaître les traces des tombeaux de saint Romain, de Caribert et de Roland.]
Poursuivre vers le sud par la route jusqu’à Plassac.

Thématique : 33 La citadelle de Blaye
La citadelle de Blaye mérite un détour vers ses principaux éléments patrimoniaux.
La porte Dauphine
Devant elle se trouve la demi-lune placée devant les courtines. Elle est entièrement entourée de fossés de 10 m de large environ. L’entrée est décalée par rapport à l’ouverture de la courtine, évitant ainsi qu’elle soit exposée à des tirs en enfilade.
Le bastion des Pères
Faisant face à la ville et au port, il est accessible par un tunnel creusé sous le rempart et la courtine. Une salle basse percée de meurtrières permet la surveillance du pont.
La poudrière
Placée à l’abri des attaques, entourée d’un mur épais, la poudre y était stockée sur un plancher, pour limiter l’humidité.
Le couvent des Minimes
En 1604, une communauté des Minimes, ordre fondé par saint Vincent de Paul, s’installe à Blaye en tant qu’aumôniers de la garnison. Le couvent comporte une église, un cloître, des bâtiments conventuels et un jardin. Vauban l’incorpore dans la fortification pour la présence religieuse et la protection des moines.
Les casernes
Maisons basses rudimentaires à l’origine, beaucoup ont été transformées au XXe siècle avec de larges ouvertures pour abriter artisans d’art, antiquaires et petits commerces.
Le bâtiment de La manutention
La prison civile et militaire, bâtie en 1677, est transformée en manutention (dépôt de matériaux et munitions) et boulangerie en 1831. Réhabilité en 1995, le musée d’archéologie et d’histoire de la citadelle ainsi que le conservatoire de l’estuaire s’y sont installés.
Le Pavillon de la Place
Conçu comme le logement du commandant de la citadelle, il a été modifié pour accueillir le séjour forcé de la duchesse de Berry, belle-fille de Charles X. Elle a été emprisonnée à Blaye sur ordre de Louis-Philippe pour avoir tenté de soulever la Vendée pour rétablir son fils sur le trône de France.
La porte de Liverneuf
Au Moyen Âge, cette porte est aménagée dans le rempart entre la ville haute et l’esplanade. Au XVIIe siècle, le bâtiment est agrandi pour aménager les logements des officiers.
Le château des Rudel
Le plus illustre des Rudel est Jaufré, troubadour du Moyen Âge. Le château date de 1140 et commandait jadis la cité. Au cœur d’un site stratégique, dominant l’estuaire et toute la navigation vers Bordeaux, au bout de la route de Saintes, il a joué un rôle considérable pendant la guerre de cent ans.
À l’intérieur de la citadelle Vauban, il a accueilli nombre d’hôtes prestigieux comme le roi Louis XIV, Saint Simon, de Louvois, Richelieu… Il est aujourd’hui en ruines.
La Tour de l’Éguillette
Cet ancien poste de garde de la citadelle médiévale est devenu un magasin à poudre. La tour surplombe des galeries de carrières souterraines accessibles à partir de l’intérieur de l’édifice.
La Porte Royale
Porte principale de la forteresse, elle est massive et imposante. Sa protection est particulièrement sophistiquée, composée de deux ponts dormants, deux ponts-levis, une demi-lune, un vestibule et une poivrière. Le portail est en chêne renforcé de barres de fer.
Fort Pâté
Construire un édifice en pierre sur cet îlot de vase soumis aux courants de marée était un véritable défi. Un double et vaste grillage en bois de pin, reposant sur des pilotis qui équilibrent les différentes masses de pierre va mettre deux ans à se stabiliser. La tour ovale y sera construite ensuite afin d’accueillir une batterie composée de cent hommes et de canons. Terminée en 1693, elle s’enfonce de 9 pieds dès 1705, sans dommage.

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Étape 4
Plassac.
Le port de Plassac.
[Très actif jusqu’aux années 50, le port voyait embarquer la production de vin, des pierres, du bois (…) et des passagers depuis l’embarcadère vers Bordeaux et les îles de l’estuaire. Les belles villas en pierre construites autour du port témoignent de la richesse des négociants et armateurs.]
[Le port est maintenant dédié à la plaisance. Il a été réaménagé en respectant les caractéristiques naturelles des ports d’esteys (nom donné aux cours d’eau se jetant dans la Gironde et subissant l’influence des marées) ; il compte 44 places.]
Traverser la RD 669 puis monter le chemin de la Vierge.
Notre-dame de Montuzet et la Croix de Faux Cœur.
[Selon la tradition carolingienne, Charlemagne aurait remporté une victoire contre les Sarrazins sur les hauts de Plassac. Ses soldats ont taillé dans un bloc de pierre une croix monolithe. Elle porte le nom de « Faux Cœur » car le cœur des Sarrazins a failli en ce lieu. La croix en pierre est toujours visible, au carrefour des routes de Montuzet et des Claoux, juste derrière une croix des Missions. Ensuite, Charlemagne a fait tournoyer son épée au-dessus de sa tête et l’a lâchée ; elle a atterri alors en haut du coteau et, précisément à cet endroit, une chapelle dédiée à Notre-Dame a été construite, car l’empereur avait placé son armée sous sa protection avant la bataille. Il y institue la confrérie de Montuzet, une association pieuse d’assistance mutuelle et d’entraide pour les marins. Faute de place, l’association déménage à Bordeaux dans la cathédrale Saint-Michel (chapelle Sainte-Catherine) mais revient tous les ans en pèlerinage à Montuzet à la Pentecôte. 23 paroisses des rives de la Garonne et la Gironde participent et une foule de bateaux converge vers Plassac.]
[La chapelle est détruite lors de la Révolution.]
[En 1874, la Vierge des marins est édifiée par le cardinal Donnet qui s’est trouvé en bateau devant Plassac lors d’une tempête et a imploré la vierge de le sauver ainsi que son équipage. De là, le randonneur profite d’un large point de vue sur l’estuaire de la Gironde, les îles, le verrou de Vauban et quelques villes du Médoc comme Pauillac, Saint-Julien-de-Beychevelle et Lamarque.]
Après le lieu-dit Montuzet, prendre à droite la route, passer le ruisseau de Brouillon, remarquer quelques châteaux viticoles et atteindre Villeneuve. Descendre jusqu’à l’estuaire au droit de Roque-de-Thau.

Thématique : 33 Saint-André-de-Cubzac
Quelques curiosités de la ville de Saint-André-de-Cubzac :
Le château et le parc Robillard.
Entouré d’un parc arboré et ancien manoir datant du XVIe siècle, le château a longtemps appartenu à la famille de Robillard, avant de devenir la propriété de la commune. Cet édifice comporte un corps de logis rectangulaire avec, au milieu de la façade, une tour octogonale hors-œuvre qui dessert les étages par son escalier intérieur ainsi qu’un cadran solaire datant de 1640.
La maison natale du commandant Cousteau.
Originaire de Saint-André-de-Cubzac, la famille du capitaine de la Calypso possédait une pharmacie au 83 de la rue Nationale. Le commandant Jacques-Yves Cousteau, après une vie à parcourir les océans, a demandé à être inhumé dans sa ville natale.
L'ancien petit port de Plagne.
Il a connu un certain succès grâce à la pêche d’esturgeon de la Gironde et au transport de marchandises mais a subi de plein fouet la concurrence des moyens de transports modernes. Il connaît depuis quelques années un certain renouveau en raison, entre autres, de la navigation de plaisance. Le phare du port de Plagne est le plus ancien feu de rive de Gironde encore en service. Monté à Plagne les 14 et 15 mai 1877, il s'allume tous les soirs depuis le 15 juin 1877. Fonctionnant au pétrole jusqu'en 1963 (la poulie servant à hisser le fanal existe encore au sommet), il est électrique depuis 1964.

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Étape 5
L’itinéraire contourne une colline qui marque l’extrémité nord-ouest du bourrelet rocheux le long de l’estuaire. [Un port s’est développé à l’embouchure du ruisseau, puis une villa gallo-romaine a été construite au sommet de la colline. L’ensablement du chenal a perturbé l’activité portuaire, rapidement concurrencée par les ports voisins de Blaye et Bourg. Cette falaise calcaire s’est avérée être de belle qualité et des carrières y ont été creusées jusqu’au début du XXe siècle pour construire églises, châteaux et maisons de la ville de Bordeaux entre autres. On peut même parler ici de surexploitation car plusieurs effondrements se sont produits, laissant un relief chahuté où même la circulation des piétons est interdite dans certaines zones à risque.]
[L’armée allemande durant la deuxième guerre mondiale s’est installée sur ce site, profitant de la large vue sur l’estuaire. Quelques vestiges de guérites et de tourelles pour des canons sont toujours visibles. En particulier, une mine sous-marine bleue est exposée sur la corniche près du lieu-dit « rocher blanc ».]
[Le site du Mugron est connu comme un refuge pour certaines espèces rares d’orchidées et de papillons qui profitent des boisements variés de chênes verts, de peupliers, de lauriers…]
L’itinéraire emprunte la route de la Corniche (RD 669E1), belle occasion pour profiter de points de vue sur l’estuaire. Avec un peu de chance, un bateau y naviguera… De l’autre côté, de belles maisons se laissent admirer et au-dessus se dresse la falaise calcaire blanche, surmontée de forêts et parsemée d’habitats troglodytes.
Monter l’escalier de la falaise, puis le chemin pour parvenir au centre de Gauriac. Tourner deux fois à droite en direction de Bayon-sur-Gironde.

Thématique : 33 Le pont Chaban-Delmas
Initialement nommé Bacalan-Bastide ou BABA, rebaptisé en 2013 du nom de Jacques Chaban-Delmas, célèbre maire de Bordeaux, ce pont monumental rythmé par quatre pylônes est devenu un repère familier sur le fleuve.
Au début des années 2000, la saturation des franchissements routiers bordelais freine le développement des transports collectifs, les piétons et cyclistes n’osent plus s’aventurer sur ces axes devenus trop routiers. La communauté urbaine de Bordeaux prend alors la décision de construire un nouveau pont.
Contrastant avec le pont d’Aquitaine, suspendu et aérien, c’est la technique du pont levant qui est choisie pour le franchissement entre la rue Lucien-Faure et le quai de Brazza. Ce pont urbain doit permettre la navigation sur la Garonne des paquebots de croisière ou des grands voiliers ; sa travée centrale s’élève à une hauteur de 50 m en 12 minutes. D’une largeur utile de 27 mètres, il offre de larges trottoirs aux piétons et cyclistes et deux voies réservées aux bus.
Conçu par les architectes Lavigne Chéron et les ingénieurs Michel Virlogeux et Marc Tanis (EGIS), cette réalisation a été récompensée par de nombreux prix nationaux et internationaux d'architecture et d'ingénierie. Malgré ses imposantes dimensions, le pont s’intègre harmonieusement au décor. Côté mise en lumière, des diodes économes en énergie soulignent les lignes épurées du pont : du blanc scintillant pour le tablier et, clin d’œil à la vocation maritime de la ville, sur les pylônes, du bleu à marée haute et du vert à marée basse…
En bord de Garonne, au pied du pont, Cap Sciences propose des expositions, animations, conférences pour les curieux de tous âges.

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Étape 6
L’église de Bayon-sur-Gironde.
[Construite au XIIe siècle, son plan a été modifié avec l’ajout d’un transept au XIXe siècle. À la même époque, le cardinal Donnet fait construire le grand clocher rehaussé d’une flèche et surmonté d’une statue de la Vierge. Une nouvelle restauration a été nécessaire après les bombardements de la presqu’île d’Ambès pendant la Seconde Guerre mondiale. Enfin, la statue de la Vierge pesant près de 30 tonnes, le clocher a été renforcé mais la cloche est réduite au silence…]
[Un petit tour de l’église s’impose pour admirer le chevet à sept pans, dont l’élévation compte trois niveaux à arcatures et les modillons sculptés.]
Continuer sur la RD 669E1 surplombant l’estuaire et remarquer les châteaux et propriétés viticoles de l’appellation Côtes de Bourg. On passe au droit du Bec d’Ambès, lieu où la Garonne et la Dordogne se rejoignent pour former l’estuaire de la Gironde.
La route descend pour longer la Dordogne au lieu-dit « Pain de sucre », poursuivre jusqu’à Bourg-en-Gironde.

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Étape 7
Bourg-en-Gironde.
[Dans l’Antiquité, Bourg a occupé une place stratégique, situé sur la voie gallo-romaine de Bordeaux à Saintes. Fortifié, le village abritait de superbes villas et des termes. Au Moyen-Âge, le bourg est convoité pour sa position stratégique : au sommet de la falaise et au confluent de la Garonne et de la Dordogne - donc centre commercial important. Bien que commune libre, affranchie des droits seigneuriaux, elle obtient le droit de se doter de murailles et devient filleule de Bordeaux (réseau de villes fortes surveillant les accès à Bordeaux pour la protéger).]
Poursuivre sur la route, passer le pont sur le Moron et atteindre Prignac-et-Marcamps.

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Étape 8
Prignac-et-Marcamps.
[Cette commune est connue pour diverses curiosités : la grotte de Pair-non-Pair, une grotte ornée de belles gravures préhistoriques ; les carrières de pierre dont une où un moulin est resté perché sur un rocher au milieu de terres excavées ; et le site naturel du Moron, une vaste zone humide peuplée d’espèces rares d’oiseaux, de libellules, de papillons…]
L’itinéraire se poursuit le long de deux anciennes gravières transformées en plan d’eau, puis traverse des vignobles avant d’arriver à Saint-Gervais. [L'église, dédiée à saint Gervais et saint Protais date du XIIe siècle, modifiée au XIVe siècle].
[Le château du Bart, belle ancienne maison noble du XVIIIe siècle, construite sur le modèle du Grand-Trianon, héberge aujourd'hui la mairie.]
Poursuivre vers Saint-André-de-Cubzac via les lieux-dits Escagnès et Tizac. Aux premières maisons, tourner complètement à droite et poursuivre au bord du coteau pour profiter de la vue sur la vallée de la Dordogne. Profiter des quelques curiosités de la ville.

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Étape 9
Dès l'entrée dans Saint-André de Cubzac, le randonneur traverse le site des Moulins de Montalon.
[C'est en 1761 que Louis XV, par Édit royal, ordonna la construction d'une dizaine de moulins afin de nourrir le peuple. On venait moudre à Montalon le grain provenant des terres à blé, à seigle et à avoine des environs. La vigne était peu présente à cette époque. Les meuniers de Montalon étaient assez fortunés. Quelques moulins seigneuriaux ont été détruits à la Révolution ; les autres sont restés en activité jusque vers 1900, époque à laquelle les grands moulins à vapeur leur ont fait concurrence. Cinq tours restaurées mais privées de leurs ailes entourent une aire de repos d'où la vue est grandiose. Une stèle à proximité signale que le 45e parallèle passe ici, ce qui signifie que le lieu est à égale distance du pôle nord et de l'équateur, environ 5 000 km.]
Poursuivre dans la ville jusqu'à l'église.
[L'église Saint-André-du-Nom-de-Dieu comporte des parties dont les dates de construction s'étalent entre les XIIe et XIXe siècles. Construite par les Bénédictins de l'abbaye de La Sauve-Majeure, elle était autrefois utilisée par un prieuré fondé après 1115, dépendant de cette abbaye.]
[Le style dominant de cette église fortifiée est roman. Son clocher massif à base carrée est imposant. L'édifice possède de beaux vitraux et un buffet d'orgue remarquable. Durant les guerres de religion, les murs sont exhaussés et percés de meurtrières. Le clocher est relevé d’un étage. La façade est encadrée de deux tours carrées avec meurtrières. La dernière restauration de l'église date de 1977.]
Descendre la RD 1010 et tourner à gauche sur le chemin du Pont Rompu vers Cubzac-les-Ponts. La commune a pris ce nom après la construction du pont ferroviaire et du pont routier, auxquels sont venus s'ajouter le pont de l'autoroute A10 et de la LGV. Traverser le bourg et aller jusqu'au Port de Cubzac. Longer la Dordogne et parvenir sous le pont routier.

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Étape 10
Pont routier de Cubzac.
[De 1839 à 1869 un pont suspendu permettait le passage d'une rive à l'autre de la Dordogne. L'ouvrage était remarquable pour l'époque, mais il avait été endommagé par une forte tempête en mars 1869 et, pour éviter qu'il ne s'écroule et fasse des victimes, l'accès a été interdit. Un projet de rénovation voit le jour, en conservant les structures principales de ce pont. Le nombre de piles est porté à neuf et une armature métallique abrite la voie de circulation de 553 m de long. Les ateliers Eiffel, qui avaient déjà assuré la construction de la passerelle des voies ferrées de la gare Saint-Jean à Bordeaux en1860, remportent le marché en 1879 et les travaux durent deux ans (1879-1880). Le nouveau pont, rebaptisé « pont Eiffel », du nom de son concepteur devenu célèbre depuis pour d'autres réalisations, a longtemps fait l'admiration des ingénieurs. Il a supporté la RN 10 de Paris à Hendaye, jusqu'à la construction de l'autoroute A10 en 1974.]
[Le pont, endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale, a été rebâti par le petit-fils de Gustave Eiffel. Sa rampe d’accès est supportée par des arcades de pierre qui, vues de dessous, ont une allure de cathédrale gothique.]
Longer le viaduc et passer sur la Dordogne, arriver à Saint-Vincent-de-Paul, qui marque l'entrée dans la métropole bordelaise. L'itinéraire traverse la presqu'île d'Ambès, territoire plat entre les fleuves Dordogne et Garonne où se concentrent les activités portuaires et industrielles.
Passer la mairie et rejoindre la rue Amand Mouchague. Continuer sur un chemin, passer la voie ferrée et continuer sur le chemin des Jaugues. Traverser Ambarès et Lagrave puis passer à nouveau la voie ferrée au droit de la gare de La Gorp.
Parvenir dans le parc de Beauval, sur la commune de Bassens.

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Étape 11
Le Domaine de Beauval à Bassens.
[L’histoire du domaine est ancienne, comme en témoigne les vestiges antiques et médiévaux retrouvés sur place. La famille de Montferrand s’y installe dans une forteresse médiévale, qui sera détruite sur ordre du roi de France, pour cause d’alliance avec l’Angleterre. Madame de Conilh plante la vigne et construit un chai, un cuvier et un petit château. Un riche armateur bordelais achète la propriété en 1857, agrandit le château et l’orne d’un cartouche à ses initiales HP pour Hubert Prom ; d’une mappemonde, symbole des armateurs ; de feuilles de bananiers, pour suggérer l’origine de sa fortune : l’importation d’arachides en provenance du Sénégal ; du caducée du commerce et d’un grand rostre de bateau.]
[Avide de nouveautés, il installe une éolienne Bollée sensée pomper l’eau pour doter sa demeure d’un luxe pour l’époque : l’eau courante. Elle a été restaurée et peut alimenter un lavoir de style Napoléon III.]
[La ville de Bassens a acquis la totalité du domaine en 1992. Après restauration, les bâtiments de la ferme abritent des activités associatives et culturelles et le parc, aux essences variées est ouvert au public.]
Continuer sur une succession de chemins et de rues au travers des lotissements. Parvenir à l'église de Bassens.
L'église Saint-Pierre de Bassens.
[Véritable mélange de styles, l'abside est romane du XIe siècle, le petit clocher barlongue est du XIIe siècle, le tout a été fortifié lors de la Guerre de Cent Ans puis agrandi à la Renaissance et, sous l'influence du cardinal Donnet au XIXe siècle, la nef est allongée d'une travée et prolongée d'un proche surmonté d'un clocher à flèche. À l'intérieur, de beaux vitraux illustrant la vie de saint Pierre, œuvre de Robert Mirande, colorent la lumière depuis 1990. Plusieurs pièces anciennes ou modernes sont remarquables. Une nécropole mérovingienne entourait l'édifice ; elle a été découverte récemment sous la place.]
Passer la mairie de Bassens, installée dans l'un des nombreux châteaux de la commune, anciennes résidences secondaires des riches armateurs et négociants bordelais aux XVIIIe et XIXe siècles, et partir à droite dans le parc Rozin qui entoure le cimetière. Tourner à droite et entrer dans le parc Panoramis, suivi du parc Séguinaud, les anciens jardins de belles propriétés comme le château des Griffons, le château Pomerol ou celui de Séguinaud, tous restaurés et occupés par des activités diverses. Traverser la cité Carriet, passer sous la rocade bordelaise, supportée par le pont d'Aquitaine, qui marque l'entrée sur la commune de Lormont. Descendre vers les quais au bord de la Garonne en passant devant l'église Saint-Martin. À droite, le pont d'Aquitaine surplombe le quartier.
Longer les quais, arriver au pont Chaban-Delmas.

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Étape 12
Continuer sur les quais, réaménagés en espaces verts et dotés d'installations sportives. Profiter de la vue sur le fleuve et remarquer au passage : les Grands Moulins de Paris, vaste minoterie édifiée en 1920 ; le complexe Darwin, installé dans l'ancienne caserne Niel éco-rénovée, lieu alternatif rassemblant des projets novateurs autour de la récupération, des circuits courts, du street-art et de la glisse ; le jardin botanique, où sont reconstitués les principaux paysages girondins ; et enfin le cinéma Gaumont installé dans l'ancienne gare d'Orléans. Passer sur le Pont de pierre.
Le Pont de pierre
[Au XVIIIe siècle, à Bordeaux, de nombreux passeurs faisaient transiter voyageurs, marchandises et animaux d’une rive à l’autre sur leurs embarcations à Tréjeyts (Trégey) et face à la Porte de Bourgogne. La construction des ponts en pierre était maîtrisée, mais ici, la largeur du fleuve, l’instabilité des fonds, soumis au courant de marée et les crues avaient conduit à l’échec toutes les tentatives.]
[En 1807, Napoléon Ier ordonne la construction d’un pont pour accélérer le passage de son armée en route vers l’Espagne. Les travaux démarrent en 1812, sous la houlette des ingénieurs Claude Deschamps et Jean-Baptiste Billaudel. La crue de l’hiver 1813 emporte les bases réalisées et en 1815, à la chute de l’Empire, les caisses sont vides : les travaux s’arrêtent.]
[En 1818, Pierre Balguerie-Stuttenberg prend la tête de la Compagnie du pont de Bordeaux, avec armateurs et négociants qui financent les travaux par un emprunt à rembourser par la perception d’un péage.]
[Les deux ingénieurs se remettent au travail et ont recours à toutes les techniques permettant d’alléger la structure du pont tout en assurant sa stabilité, sur seize piles fondées sur des pieux en bois. Le pont est terminé en 1821 et ouvert à la circulation le 1er mai 1822, après une messe dans la cathédrale, une bénédiction et un banquet mémorable !]

13
Étape 13
Prendre les quais vers la gauche et se diriger vers la basilique Saint-Michel.
Basilique Saint-Michel
[L'église d'origine construite hors les murs en 1174 accueillait les artisans du village. Au XIVe siècle, elle est reconstruite dans le style gothique flamboyant, achevée seulement 200 ans plus tard. Un collège de chanoines s'y installe dès 1466, elle devient alors basilique et une étape importante sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le clocher est posé juste à côté, comme un campanile. Est-ce dû à l'instabilité du sol, incapable de supporter un tel poids, ou pour suivre une mode venue d'Italie ? Mystère ! Mais son surnom « la flèche » démontre que ce symbole est populaire dans la cité. Frappé par le tremblement de terre de 1759 puis par la foudre et enfin par un ouragan en 1768, le clocher ne sera restauré et poussé à 114 m de haut qu'en 1869 sous la houlette de l'architecte Paul Abadie. 70 momies sont alors découvertes dans la crypte, probablement inhumées là lors de la destruction de l’ancien cimetière en 1791. Visibles jusqu’en 1979, elles reposent désormais au cimetière de la Chartreuse et suscitent toujours effroi, curiosité et légendes…]
Continuer par de petites rues à l’ambiance médiévale et parvenir en longeant l’université place de la Victoire.

14
Étape 14
Place de la Victoire
[La place est dominée par la porte d’Aquitaine, érigée entre 1753 et 1756, sur les ordres de l’intendant Tourny pour moderniser la ville après la destruction du deuxième rempart. Quelques maisons bourgeoises sont construites autour de la place à la même époque. En 1880, la faculté de médecine vient y prendre place et reste la souche de la tradition estudiantine qui règne ici. Après l’armistice du 11 novembre 1918, la place prend le nom de « place de la Victoire » et les grandes avenues qui y convergent sont rebaptisées du nom des grandes batailles qui ont émaillé la première guerre mondiale.]
[En 2005, un obélisque en marbre rouge et deux tortues dont la carapace est ornée de grappes de raisins et de noms d’appellation viticole sont installés sur la place et symbolisent les mythes, l’histoire et la longévité du vin à Bordeaux. Cette place est un lieu de fête, entourée de bars et de restaurants aux grandes terrasses et siège de nombreuses manifestations ludiques.]
Enchaîner avec le cours de l’Argonne jusqu’à la barrière Saint-Genès.

15
Étape 15
À Bordeaux, les boulevards de ceinture du centre-ville ont été aménagés à la place du troisième rempart. Les carrefours principaux ont conservé le nom de « barrières », évocation des anciennes portes de la ville. On y associe le nom du quartier ou de la ville que la voie sécante dessert.
L’itinéraire suit alors tout droit le cours Gambetta, le long des voies de la du tramway. [À Talence, il longe le parc et le château Peixotto, du nom du riche banquier qui l’a fait construire en 1769. Le jardin à la française est l’œuvre de l’architecte François Lhôte et résonne encore des fêtes champêtres, des banquets et des ballets qui s’y sont déroulés. La demeure est remaniée au XIXe siècle, le château est agrandi et surélevé dans le style néo-classique. Le baron Antoine de Ezpeleta acquiert la demeure en 1877 et donne à la commune de Talence une partie du terrain pour y construire une mairie et les premières écoles laïques.]
Le tramway part à droite. Continuer tout droit cours de la Libération, entre universités et grandes écoles, puis passer au-dessus de la rocade. Poursuivre en face cours du général de Gaulle qui mène au prieuré de Cayac sur la commune de Gradignan.

16
Étape 16
Prieuré de Cayac
[Le prieuré était une exploitation agricole tenue par un religieux. Des moines et des paysans y travaillaient. Celui-ci était particulièrement riche, possédait de nombreuses terres et plusieurs moulins. Il accueillait les malades, les pèlerins et les voyageurs en route vers l’Espagne qui pouvaient y reprendre des forces avant de se lancer dans la traversée des Landes, couvertes à l’époque de marécages insalubres, infestées de moustiques et parcourues de bandits. L’église et l’hôpital datent du XIIIe siècle et se faisaient face entre les arcades identiques. De nombreux sarcophages ont été découverts sur le site, témoins de la présence d’une église plus ancienne. Le château, signe de la prospérité du site, date du XVIIe siècle. Son architecture est typique de la Renaissance avec ses hauts toits et ses fenêtres à meneaux.]
[De l’église du prieuré ne subsistent que trois portails et quelques sarcophages, retrouvés lors de fouilles en 1982. Aussi incroyable que cela paraisse, la RN 10 est longtemps passée dans la nef, sous la voûte écroulée de l’église !]
[Depuis le milieu des années 1980, d’importants travaux ont redonné au prieuré son lustre et sa fonction d’accueil des voyageurs sur le chemin de Saint-Jacques.]
Poursuivre vers le sud et prendre un chemin à gauche.
Écomusée de Sabatey
[L’Écomusée de la vigne et du vin, installé dans un cadre pittoresque, laisse découvrir le monde de la viticulture à travers les âges. Dans l’ancienne ferme du Sabatey, une exposition rassemble plus de 400 pièces et outils traditionnels utilisés de 1850 à 1950. La vigne, sa culture, ses maladies, les secrets des chimistes du vin et le savoir-faire transmis de générations en générations sont fidèlement retranscrits.]

17
Étape 17
Rejoindre la RD 109 puis le chemin de Saussette et parvenir au lac bleu sur la commune de Léognan, en faire le tour et continuer le long de la route vers le sud. L’itinéraire traverse alors la forêt de pins et le paysage devient uniforme et plat.
Tourner à droite sur la RD 108 puis encore à droite sur un chemin pour passer au Barp. Continuer cap au sud sur des routes et des pistes de DFCI (Défense de la forêt contre les incendies).

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Étape 18
Parvenir à Béliet qui fait partie de la commune de Belin-Béliet, réunie en 1974. À l’église de Béliet, prendre l’avenue du Graoux et tourner à gauche pour prendre le chemin des champs du Graoux. Suivre le chemin dans la forêt vers le sud et parvenir au centre de Belin.
Quelques curiosités à Belin-Béliet
[Certaines trouvailles attestent de la présence humaine à Belin lors de la Préhistoire et c’est au Moyen-Âge qu’apparaît dans les textes anciens un château dont la notoriété a été colportée par les chansons de geste des troubadours. À l’emplacement de ce château, disparu aujourd’hui, se trouve une stèle à l’effigie d’Aliénor d’Aquitaine. La tradition veut qu’effectivement la reine de France et d’Angleterre soit née ici.]
[À la fin du XIXe siècle, le passage de la voie ferrée Mios-Bazas va bouleverser le paysage et Béliet fera la une des journaux locaux. Et pour cause : c’est sur la vallée du ruisseau de la Gaure que sera lancé le plus grand viaduc de la voie, un tablier de 102 m de long, 3 travées en forme de poutres creuses et l’allure hardie et élégante des ouvrages métalliques. La compagnie des chemins de fer économiques en confie la réalisation en 1884 à un élève de Gustave Eiffel, Louis Gabriel Lebrun, déjà récompensé par une médaille d’or à l’exposition universelle de Paris pour son œuvre, le pont de Cadillac entre autres. Bois et résines y passeront jusqu’en 1978, les voyageurs jusqu’en 1955, et désormais, piétons et cyclistes se réjouissent de cette curiosité sur la voie verte.]
[Belin est aussi le siège du Parc régional des Landes de Gascogne.]
Rejoindre la RD 1010 et tourner à droite sur la RD 110 puis à gauche vers le lieu-dit Mesplet. Continuer vers le sud jusqu’à Mons.

19
Étape 19
Mons
Mons est un lieu emblématique du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle.
[L’église Saint-Pierre est l’ancien cœur de la paroisse. Cette église romane remaniée à la fin du XVIe siècle, était proche du passage à gué sur l'Eyre, fort fréquenté par les pèlerins, les marchands et les voyageurs. La tradition voulait que ceux qui s’arrêtaient en ce lieu se recueillent sur les tombes des compagnons de Charlemagne morts à Ronceveaux et inhumés près de l’église. Les chapiteaux à l'intérieur dans le chœur et le chevet sont typiques de l'art roman, des statues de saint Jean et de sainte Quitterie complètent le mobilier, très sobre.]
[La pierre levée est à demi enterrée, à l’extérieur, derrière le chœur. Elle ne provient pas de la région et son origine, comme sa fonction reste un mystère ; peut-être d’origine mégalithique ?]
[La croix de cimetière date du XVIe siècle. Elle est perchée sur un piédestal et se compose d’une colonne, scellée au plomb, d’un crucifix sur la face nord et des clés papales au sud.]
[La croix des pèlerins est un monument imposant, de près de 4,5 m de haut, édifié au XVe ou XVIe siècle. Elle ressemble à un obélisque, fixé sur un socle de sept marches.]
[La fontaine Saint-Clair libère une eau dite miraculeuse, réputée soigner les maladies des yeux. La légende raconte que saint Clair fut décapité par les infidèles et que Charlemagne ramena son corps avec celui de ses compagnons pour être enseveli à Mons. Les fleurs et statuettes disposées autour de la fontaine et la traditionnelle cérémonie du premier dimanche de juin montrent la vivacité de ces croyances.]
Prendre la RD 110E1 à droite, passer au-dessus de l’autoroute A63 et tourner à gauche route de Lilaire.
20
Étape 20
À Lilaire, prendre à gauche le chemin de la Limite qui bifurque à droite pour longer l'A63 et franchir le ruisseau de Lilaire qui matérialise le passage dans le département des Landes. Poursuivre sur la RD 20 jusqu’à Le Muret.
Informations sur l'auteur
33000 Bordeaux